17/02/2008

La parole aux femmes!

Nouvelle semaine de travail à Nam Qöm.

La méthodologie de travail que nous avions suivi jusque là consistait à travailler avec les leaders et représentants des différents groupes désirant s'impliquer dans le projet Tonolek. Travaillant en réunions collectives, après des heures de discussions, le groupe est arrivé à un concensus: celui de prioriser la création d'un Conseil de représentants tobas.

Il nous est cependant apparu nécessaire d'approfondir ce travail participatif avec différents groupes, afin d'ouvrir un espace de discussion pour des acteurs restés discrets jusque là (femmes, jeunes etc.). L'objectif était d'évaluer le niveau d'implication de chacun, les divergences potentielles et de faire émerger de nouvelles propositions.

Le plus gros travail a été mené avec les femmes artisanes.


Exprimant leur enthousiasme à partager leur savoir avec les visiteurs, elles ont pu par ailleurs identifier les principaux problèmes sur lesquels elles souhaiteraient que le projet Tonolek se penche:



- Faciliter l'accès aux matières premières: les paniers, chapeaux, porte-thermos sont fabriqués à base de feuilles de palmiers et de tiges de roseaux. Les femmes doivent parcourir une trentaine de kilomètre à vélo (faute de véhicule) pour aller chercher ce matériel, ce qui ralentit la production et rend le travail beaucoup plus laborieux.


- Améliorer les circuits de commercialisation: le marché local est saturé. Les femmes sont contraintes de vendre leur artisanat à très bas prix (un panier se vend à 1,50E, alors qu'il nécessite une journée de travail sans compter le temps et l'énergie dépensée pour aller chercher la matière première qui doit ensuite sécher pendant une semaine) aux acheteurs qui se présentent à Nam Qöm.

Nous avons par ailleurs travaillé avec les présidents des associations civiles du quartier qui nous ont faire part de leur préoccupation de mener, parrallèlement à la création du Conseil de représentants, un travail à échelle locale.
Le groupe de jeunes impliqués dans le projet ont quant à eux souligné la nécessité d'apporter un appui à la formation professionnelle et universitaire. Domaine d'action qui avait été également défini comme prioritaire par le premier groupe de travail formé par les leaders et responsables de la communauté.