23/06/2008

Les séjours Tonolek en 2009

Ca y est, le séjour Tonolek est fin prêt!!!!!

Vous pourrez donc faire un voyage surprenant de 16 jours et être hébergé chez les familles tobas du

Du 20 au 30 mars 2009

Du 15 au 30 août 2009

Du 24 octobre au 8 novembre 2009

Téléchargez la brochure du séjour et inscrivez-vous!
http://www.sentierspourlenfance.com/argentineprojet.htm

12/03/2008

Tatadan!!!!! (roulement de tambours)



Ce samedi s'est tenue la réunion qui venait clôturer tout le travail de la semaine.
L'ordre du jour était le suivant:
Faire un bilan de la réception du projet au sein de la Primavera
Faire un point sur toutes les propositions recueillies et, à partir de celles-ci, armer le programme du séjour
Et enfin, désigner les responsables de chaque activités, responsable logement et responsable logistique.

Après plus de trois heures de travail, nous sommes arrivés au résultat suivant:

Jour 1: Arrivée du groupe en début d'après midi à la Primavera. La "cérémonie" de bienvenue sera organisée par Lauriano Zanagachi.

Jour 2: Randonnée à cheval sur les sentiers de la Primavera. Découverte de la communauté et de son histoire. Garcia Polis se charge de guider le groupe dans ce labyrinthe (la communauté s'étend sur des centaines d'hectares).
L'après-midi se déroulera sous le signe de la détente, à l'ombre des arbres de la maison de Feliciano où les artisanes de la Primavera se réunieront pour exhiber leur savoir-faire et donner quelques leçons aux amateurs.

Jour 3: Le matin tôt on s'embarque tous en voiture pour aller chasser le nandou (et autres bestioles si elles croisent notre chemin). Dès que l'on apperçoit la bête, on arrête le véhicule. Alberto Valvino et le groupe de "pro" enseigneront le B.A.BA qui consiste en tout premier lieu à se déguiser en palmier... Le nandou ne voit rien de près, pour pouvoir l'approcher, son pisteur doit se faire passer pour un arbre.

Jour 4: Jour de travail. Les visiteurs vont participer à ce qui fait le quotidien de la Primavera, le travail au champs: labour avec la charrue et les boeufs, travail dans les cultures de manioc, haricots verts, patates douces, et dans les plantations de bananes.


Jour 5: On quitte le coeur de la Primavera pour aller s'enfoncer dans la forêt, à l'extrême nord de la communauté. C'est là près de la maison de Felix que l'on construira tous ensemble le ranch qui nous abritera pour la nuit suivante. Une vingtaine de volontaires enthousiastes seront sur les lieux pour enseigner aux visiteurs les rudiments de l'architecture toba traditionnelle.
La veillée se passera autour d'un feu à écouter les contes et légendes des anciens. Les visiteurs et tout le groupe de volontaires passeront la nuit sur place.


Jour 6: Le lendemain matin, réveil aux aurores pour une randonnée dans la forêt. Felix sera notre guide et s'appliquera à nous révéler les secrets des plantes et yuyos, les messages que cachent les cris des animaux, le vent et autres... Toujours accompagné de tout le groupe, la randonnée se terminera sur les rives de la Laguna Blanca pour une partie de pêche et un dernier asado (grillade au feu de bois).
Fin d'après-midi, adieux et départ de la Primavera.

La réunion se termine par la plannification du travail qui nous attend en avril (aménagements des chambres hôtes; journées de formation des acteurs impliqués; organisation logistique des activités) et... par une scéance de photos.

10/03/2008

Le nid est prêt et préparé avec amour

Je vous présente les familles qui recevront les visiteurs dans leur logis:

La famille Zanagachi est une famille d'artisants qui vit en plein coeur de la Primavera. On apperçoit sur la photo Clemente (chemise jaune), son frère Feliciano (en blanc), sa femme Alicia et leurs enfants, belle-fille et petits-enfants. La famille est répartie en quatre ou cinq maisonnées et ce sera celle de Feliciano qui accueillera les visiteurs. Le lieu est tranquile et apaisant, un petit cocon familial. Clemente, toujours volontaire, a proposé que cet espace serve de lieu de rassemblement des artisants.


Vient ensuite la famille du pasteur Alberto Valbino et de sa femme Anastasia Solano. Moins nombreuse, seulement cinq enfants, elle se rapprocherait presque de nos standarts européens... Le pasteur est un des meileurs chasseur de ñandu de la Primavera et il se fait un devoir d'en enseigner les rudiments aux petits français...

Paulino Miranda, lui, cultive la terre. Il a une plantation de manioc et patates douces derrière la maison. Il possède un boeuf et deux chevaux, de précieux outils agricoles. Difficile de trouver plus enthousiaste que lui, c'est ému jusqu'aux larmes qu'il m'a accueilli chez lui (petite parenthèse: tous ne sont pas ses enfants...).


Les deux dernières familles, celle d'Isidro Kasinkai et Edipa Kasimira, et celle de Marcial Zanagachi et Estela Medina, sont des cultivateurs de bananes. Plus proche de la Laguna Blanca, au nord de la Primavera, là oú la végétation se fait plus dense, leur maison est entourée d'arbres, de fleurs et toute sorte d'animaux gambadent au milieu. Des poules se disputent les pelures de bananes qui viennent de régaler mon palais...

09/03/2008

Semaine itinérante


Ceux qui étaient présents à la réunion du lundi se chargent à tour de rôle de me trimballer aux quatre coins de la Primavera.

L'objectif: passer du temps dans chaque maison, avec chaque famille pour expliquer le projet Tonolek, répondre aux questions, éclairer les doutes, et parfois aussi modérer l'enthousiasme.

A vélo, à moto, je mange la poussière, parcours des kilomètres, toujours accompagnée de mon guide et d'une ribambelle d'enfants, et je recueille les propositions, visite les maisons des familles volontaires. Le séjour prend forme peu à peu, tous sont anthousiastes à l'idée que des étrangers (Francia es lejos, no? Màs lejos que Paraguay?? Qué, 15 horas de avion???? Ouououou! No lo puedo creer!) partagent leurs activités quotidiennes: randonnée dans la forêt, ballade à cheval, travail dans les champs, pêche à la Laguna Blanca et chasse au ñandou etc...

A la fin de la semaine on est loin d'avoir pu visiter toutes les maisons mais une chose est sûre tout le monde me connaît comme la nenita blanca que viene de muy muy lejos, y solita además ("Francia es muy lejos sabés? Y no hablan castellano acá. No. Hablan francés. ¿Comó se dice bienvenida en francés? Tengo una idea: podríamos empezar a traducir algunas palabras tobas en frances así hacemos un librito para que blablabla")

04/03/2008

Auprès de mon arbre



La première réunion au sein de la Primavera s'est organisée dans la maison de Felix.
Il est peut-être bienvenu ici de préciser que lorsque l'on dit "maison", on ne se réfère en rien à cette antre composée de quatre murs et d'un toit mais bien plus simplement à l'espace ombragé du terrain de notre hôte. La vie de la maisonnée, les activités quotidiennes et élémentaires, se déroulent sous ces arbres qui nous cèdent leur ombre salvatrice. Au cours de la journée, les tables, chaises et fauteuils se déplacent au rythme de l'inclination du soleil. Chercher l'ombre la meilleure, tel est l'adage estival...
La maison de Felix se trouve à l'extrême sud de la communauté, perdue au milieu de la forêt. On y arrive par un petit chemin de terre, on y découvre une clairière fleurie et accueillante, on rassemble les chaises, en rond, on tend l'oreille... c'est plus bruyant qu'en pleine ville: singes crieurs, chevaux en liberté, oiseaux multiples et un foisonnement d'insectes se disputent notre espace auditif!

Fermons cette parenthèse contextuelle pour dresser un bilan de la réunion et, par la même occasion, le portrait de Felix.
Felix est ce que l'on pourrait appeler un leader communautaire. Voilà dix ans qu'il s'est engagé, seul, dans une lutte "territoriale" qui oppose la communauté au Parc National Pilcomayo. Une partie du territoire qui avait été restitué aux tobas au début du siècle est aujourd'hui occupée par le Parc National (la Laguna Blanca, "réserve" d'aliments vitaux pour les tobas, est l'objet principal du litige). C'est par son engagement sur le long terme dans cette cause, qui commence à porter ses fruits aujourd'hui, que Felix a gagné la reconnaissance et la confiance de ses pairs. Aujourd'hui, il est appuyé par un groupe d'une cinquantaine de personnes qui se réunissent chaque samedi pour faire avancer la question.
Lorsque nous étions encore à Nam Qöm, Felix a mené un travail d'information et de sensibilisation auprès de sa communauté tel que nous l'avions convenu au cours de la première semaine de la mission.
Résultat: c'est un groupe d'une trentaine de personnes parfaitement informées sur les objectifs et les enjeux du projet Tonolek que je trouve cet après-midi là.
L'accueil du projet est très positif. Plusieurs des participants soulignent avec ferveur que, pour la première fois, existe l'opportunité pour eux de participer à un projet devant bénéficier à leur communauté. Pour la première fois la décision et la responsabilité est leur et non celle d'intermédiaires lointains. Ils veulent saisir cette occasion, s'investir dans ce projet et se faire responsables de la confiance qui leur est donnée.
La réunion prend une tonalité plus joviale, presque euphorique quand surgissent des propositions d'activités à partager avec les touristes. Au fur à mesure que je précise les conditions du séjours des français (logement chez l'habitant, repas partagés etc) et que j'insiste sur les motivations des visiteurs (découvrir leurs habitudes, leur(s) histoire, savoirs, traditions...), les yeux s'illuminent d'enthousiasme, les propositions fusent autant que les rires...

Ils ne savent pas ce que c'est le terere? Vraiment ils vont vouloir manger du ñandou??? Et d'imaginer leurs visiteurs se déguiser en arbre pour aller chasser le ñandou...fou rire général!

03/03/2008

Attention piranhas!

Petite escapade à la Laguna Blanca. A quelques kilomètres à peine de la Primavera, la lagune est un lieu d'abondance : profusion végétale et animale, les tobas de la région ont coutume de l'appeler leur supermarché...



Légende: il est recommendé de se baigner avec des chaussures, présence de piranhas!

02/03/2008

Sur les ondes Libertad

A peine arrivées et installées, on enfourche la moto de Bruno (après avoir été 10 dans une voiture, 3 sur une moto ne nous fait même pas froncer le haut du sourcil!) pour se rendre au local de Radio FM Libertad.

L'animateur Victor Ribero nous accueille, Bruno et moi, dans son émission pour présenter le projet Tonolek aux auditeurs de la région. Cette radio étant une des plus écoutées au sein de la communauté Primavera, nous profitons de l'occasion pour inviter ses habitants à participer à la réunion informative du lendemain.

01/03/2008

BIENVENUE A PRIMAVERA


Voyage en nombre

Après des adieux effusifs, c'est la tête chargée de messages pour leurs frères de Primavera que l'on monte dans le bus qui doit nous amener à Clorinda, à 180km de là, à l'intérieur des terres.

De là, on prendra un taxi "collectif" (¡¡¡4 devant, 6 derrière!!!!) pour parcourir les 80 km qui nous séparent de la communauté Primavera, et de la maison de notre hôte Bruno.


28/02/2008

Aurevoir mais à bientôt


Ce dimanche s'est tenue la dernière réunion à Nam Qom venant clôturer la première phase de notre travail ici.

L'objectif de cette réunion était de restituer les informations récoltées tout au long de la semaine auprès de chaque groupe.

Le progamme qui sera réalisé avec les touristes a été remis à chacun, discuté et unanimement approuvé.

Le voici en exclusivité:
1er jour:
Arrivée dans les maisons des familles; Repos et déjeuné
Promenade dans la communauté: présentation de l'histoire de Nam Qom
Dîner dans chaque famille

2ème jour:
Petit déjeuner dans les familles
Atelier de tissage de paniers avec les artisanes
Visite de l'atelier de Mr Pilaga, artisant pottier
Atelier de cuisine au feu de bois avec les familles: pain maison, tortas fritas etc.
Dîner dans chaque famille
Spectacle de danses traditionnelles

3ème jour:
Petit déjeuner dans les familles
Sortie jusqu'au fleuve pour y passer la journée: découverte des matières premières de l'artisanat local (coupe de roseaux, palmier) et, à patir de celle-ci de l'histoire du peuple toba
Dîner chez le vieux Cardozo, soirée contes et légendes, chants et musique traditionels

4ème jour:
Petit déjeuner dans les familles
Départ vers la Primavera


A ensuite été traitée la question de l'utilisation des bénéfices du projet Tonolek.
Le travail d'identification des priorités qui a été mené avec les acteurs de Nam Qom depuis trois semaines a débouché sur la décision suivante:

Le premier voyage Tonolek permettra de financer:
- le projet de création du Conseil de Représentants tobas. Celui-ci recevra l'appui de l'ONG ENDEPA dont l'avocate Roxana suivra les étapes du projet pas à pas.

- la réactivation des associatons civiles de la communauté. Nous avons en effet écouté la préoccupation de nombreux acteurs du projet de mener une action à un niveau local, dont les effets positifs seraient directement identifiables pour les habitants de Nam Qom.
Les acteurs ont donc avancé la possibilité suivante: réactiver les associations (autrement dit, régler les frais administatifs) porteuses de projets communautaires permettrait d'obtenir des financements nationaux, disponibles mais jusque là bloqués faute de destinataires.
Il a donc été convenu que ces associations devront présenter un projet communautaire devant l'association Tonolek afin de bénéficier de cette aide.
Pour l'instant trois propositions ont été faites: la construction d'une boulangerie; la mise sous terre du réseau d'évacuation des eaux usées; la construction d'une maison de l'artisanat au bord de la route nationale.

Ces deux points ont été adoptés à l'unanimité et a été mise en avant leur complémentarité: ce premier voyage touristique permettra de favoriser le renforcement des acteurs:

- d'une part en permettant la création d'une organisation régionale qui a été longuement réfléchie et dont l'absence se fait lourdement ressentir (les tobas sont les seuls à ne pas bénéficier aujourd'hui d'une structure de représentation)

- d'autre part, en permettant aux associations locales préexistantes de mener une activité pouvant bénéficier à l'ensemble de la communauté impliquée.

C'est sur ces bonnes paroles que nous quittons Nam Qom et que nous nous dirigeons vers Primavera pour de nouvelles aventures et.... toujours plus de moustiques!

20/02/2008

La main à la pâte



Les idées et propositions fusant de toute part, on (Sol et moi) s'est constituées volontaires pour tester les activités au programme:

Atelier d'artisanat, nos paniers sont maginifiquement réussis, il paraîtrait que nos petites mains n'y sont pour rien, que le secret réside dans la pédagogie douce et la patience de notre professeur: Gladys ALEGRE.

Notre journée de dur labeur se termine par un cours de grande cuisine: on fera nous même nos tortas fritas quotidiennes. Pâte classique (farine, eau, sel) frite dans de la graisse au feu de bois: c'est l'aliment de base, qui remplace le pain et remplit l'estomac jusqu'au lendemain quand la nourriture vient à manquer.

Aventures à suivre la semaine prochaine:
bonne marche à pied et eau jusqu'au cou pour aller couper les tiges de roseaux
pêche à l'arc ou à la fronde, c'est selon... pour la chasse au nandou (espèce d'autruche argentine) on verra une prochaine fois, entraînement physique oblige!

Petit à petit, l'oiseau fait son nid

Ya està!!!!! Nous avons pu établir la liste définitive des familles qui recevront les visiteurs.
Critères de sélection: enthousiasme à toute épreuve, maisons en dur et en bon état avec une chambre pouvant être mise à disposition pendant le séjour des touristes à Nam Qöm, désir de recevoir et d'offrir.

Marisela, 23 ans: "En quelque sorte, on sera réciproquement des rats de laboratoire. Je vais les étudier et apprendre d'eux autant qu'eux vont nous observer."

Maison par maison on a fait un inventaire des investissements à faire (lits, matelas, draps etc.). L'occasion pour nous d'évaluer plus en profondeur les motivations de chaque membre de la famille et de mener un premier travail de sensibilisation: ceux qui viendront savent qu'ils ne logeront pas dans un hôtel 5 étoiles, mais auront au contraire soif de connaître leur réalité quotidienne... Oublier donc la honte qu'on lit trop souvent sur les visages.

6 maisons familiales pour 10 touristes et 2 accompagnateurs.




17/02/2008

La parole aux femmes!

Nouvelle semaine de travail à Nam Qöm.

La méthodologie de travail que nous avions suivi jusque là consistait à travailler avec les leaders et représentants des différents groupes désirant s'impliquer dans le projet Tonolek. Travaillant en réunions collectives, après des heures de discussions, le groupe est arrivé à un concensus: celui de prioriser la création d'un Conseil de représentants tobas.

Il nous est cependant apparu nécessaire d'approfondir ce travail participatif avec différents groupes, afin d'ouvrir un espace de discussion pour des acteurs restés discrets jusque là (femmes, jeunes etc.). L'objectif était d'évaluer le niveau d'implication de chacun, les divergences potentielles et de faire émerger de nouvelles propositions.

Le plus gros travail a été mené avec les femmes artisanes.


Exprimant leur enthousiasme à partager leur savoir avec les visiteurs, elles ont pu par ailleurs identifier les principaux problèmes sur lesquels elles souhaiteraient que le projet Tonolek se penche:



- Faciliter l'accès aux matières premières: les paniers, chapeaux, porte-thermos sont fabriqués à base de feuilles de palmiers et de tiges de roseaux. Les femmes doivent parcourir une trentaine de kilomètre à vélo (faute de véhicule) pour aller chercher ce matériel, ce qui ralentit la production et rend le travail beaucoup plus laborieux.


- Améliorer les circuits de commercialisation: le marché local est saturé. Les femmes sont contraintes de vendre leur artisanat à très bas prix (un panier se vend à 1,50E, alors qu'il nécessite une journée de travail sans compter le temps et l'énergie dépensée pour aller chercher la matière première qui doit ensuite sécher pendant une semaine) aux acheteurs qui se présentent à Nam Qöm.

Nous avons par ailleurs travaillé avec les présidents des associations civiles du quartier qui nous ont faire part de leur préoccupation de mener, parrallèlement à la création du Conseil de représentants, un travail à échelle locale.
Le groupe de jeunes impliqués dans le projet ont quant à eux souligné la nécessité d'apporter un appui à la formation professionnelle et universitaire. Domaine d'action qui avait été également défini comme prioritaire par le premier groupe de travail formé par les leaders et responsables de la communauté.

12/02/2008

Première réunion décionelle et décisive

Lundi 11 février à 18h, s'est tenue la première réunion rassemblant les acteurs référant du projet.

Etaient présents:

Nemecio Sitaloic (Président de l'association "Nuevo Día")
Israël Alegre (Vice-Président de l'association "Nuevo Día" et leader social activement engagé dans la défense des droits indigènes - Référent de l'ONG Endepa)
Ilacio Cardozo (Président de l'association civile du quartier nord de la communauté)
Timoteo Francia (Président de l'association Lucio Rodriguez et leader social engagé auprés de sa communauté depuis 1982)
Felix Diaz (Leader social de la communauté Primavera, porte parole dans le conflit territorial qui oppose la communauté au Parc National Pilcomayo)
Eliceo Segundo
Béatrice Triozon (Présidente de l'association française Tonolek)
María Sol Gonzàlez Sañudo (Responsable Coordination argentine- Tonolek)

Suite à la présentation formelle du projet, les acteurs présents se sont engagés à s'impliquer dans mise en oeuvre de celui-ci.

Depuis plusieurs années les leaders des différentes communautés tobas de la Province de Formosa soulignent l'urgence de s'organiser à un niveau régional afin d'unir l'action des différentes communautés jusque là très isolées. Il y a deux ans s'est tenue une réunion où étaient présents les portes paroles de chaque communauté toba de la province de Formosa. Un accord a été signé engageant les membres présents à réaliser un travail de sensibilisation, avec le soutien d'ENDEPA, dans chaque communauté afin que celles-ci puissent élire un représentant devant former partie de cette organisation régionale. Faute de fonds ce travail n'a pu être réalisé jusqu'à aujourd'hui.

Il a été décidé unanimement que le premier voyage permettra de financer la création du Conseil de représentants indigènes de Formosa.

Cette organisation permettra aux différentes aux communautés tobas d´être représentées au niveau régional et d'avoir une influence au niveau provincial, national et international tant pour défendre leurs droits, que pour capter les fonds nécessaires aux projets de développement.

11/02/2008

Méthodologie de travail


Cette première semaine de travail au sein de la communauté Nam Qöm a consisté à travailler avec le petit groupe d'acteurs impliqués dans notre projet depuis plus deux ans: Nemecio Sitaloic, Israël Alegre, Timoteo Francia et Felix Diaz.

Nous avons cherché à définir ensemble les différents leadership influents au sein des communautés et les relations de pouvoir (conflictuelles ou non) divisant ou liant les différents groupes communautaires. Cette analyse nous a permis de distinguer trois sortes de leadership : spirituel, avec les sept églises évangéliques présentes à Nam Qom; politique, avec l'omniprésence des "punteros políticos" ou "ñoquis" (habitants de la communauté qui en échange d'un salaire et de quelques marchandises à répartir garantissent leur collaboration, et surtout leur silence, au parti au pouvoir au détriment des intérêts de la communauté); et social, avec les 14 associations civiles de Nam Qom et les quelques leaders engagés dans la défense des droits aborigènes et généralement en dehors du jeu politique.

A partir de ce travail de longue haleine, nous avons pu définir ensemble la méthodologie à appliquer et nous avons identifié les acteurs avec lesquels il était possible ou nécessaire de travailler. L'objectif étant d'assurer une majeure participation des habitants de la communauté Nam Qom tout en essayant de limiter les conflits internes et les pressions extérieures.

Il a donc été décidé de s'appuyer sur les présidents des associations civiles actives (3 sur les 14) et sur les leaders "sociaux" reconnus comme tels par la communauté. Bénéficiant d'une forte légitimité au sein de Nam Qom, chacun ayant sa zone d'influence, ceux-ci assureront la diffusion de l'information et la sensibilisation des habitants au projet.

04/02/2008

Tonolek et les Grands

Un des premiers objectifs de cette mission était de se mettre en relation et d'obtenir le soutien des autorités nationales, et d'intégrer le projet dans une dynamique régionale.

Depuis Buenos Aires nous avons pu entrer en contact avec le Secrétariat national de la culture qui a reconnu l'intérêt du projet et nous apporte désormais son appui officiel. Nous avons d'autre part sollicité l'appui du Secrétariat du tourisme rural et communautaire et, aujourd'hui, nous étudions ensemble les possibilités de partenariat.

Concernant la mise en relation avec les ONG de développement travaillant dans la région nous avons choisi de prendre contact avec Responde. Responde mène un travail de fond, en promouvant des projets de développement économique et social, auprès des populations menacées de disparaître, majoritairement des populations indiennes. Les méthodes d'action de Responde s'opposent à l'assistancialisme pour se baser sur la demande des populations cibles et visent à renforcer les capacités des populations locales. Nous retrouvant sur ce terrain, nous maintenons un contact permanent avec Responde. Celle-ci sera peut-être amenée à assurer le suivi du projet sur le long terme et à jouer un rôle de conseil auprès des acteurs du projet.

Avant de me rendre dans la région de Formosa, j'ai fait un saut de quelques jours dans la région du Chaco (limitrophe, un peu plus à l'ouest, contexte économique et politique similaire à Formosa).

Il était en effet prévu que je visite le projet "Bosques Tropicales" mené depuis 6 ans par l'ONG belge Volens sur le territoire indien de l'interfluvio (entre les fleuves Bermejito et Teuco).

Bien que le projet se trouve être aujourd'hui dans une phase critique, après que les financements européens aient été suspendus, ce séjour a été très instructif: d'une autre ampleur (le projet Volens travaille sur quatre domaines différents visant à permettre une gestion durable de ce territoire de 150 000 hectares où vivent 26 communautés tobas), le projet Volens a développé une activité de tourisme solidaire présentant certaines similitudes avec le projet Tonolek.

Il a été envisagé que le responsable de l'aire tourisme solidaire, Cristiàn, mène le travail de formation des acteurs du projet Tonolek.

28/01/2008

Bonjour à tous!


Le mois de janvier 2008 marque le début de la mission qui vise à lancer le projet Tonolek.


Je serai donc sur place, dans les communauté Nam Qöm et Primavera (Argentine, province de Formosa), à compter du 1er février et ce, pour une première période d'un mois et demi.


Cette première phase de préparation va consister au lancement d'un processus participatif au sein des deux communautés. L'objectif est double: permettre aux acteurs de définir les modalités de l'activité touristique d'une part, et d'identifier les priorités d'action d'autre part.


La deuxième phase de la mission devrait débuter à partir de la mi-mars. L'objectif sera de réaliser les aménagements nécessaires à l'accueil des touristes (aménagement et construction des lieux de vie). Nous avons choisi d'emprunter une démarche écologique: ainsi nous privilégierons des techniques qui permettent de minimiser l'impact des visiteurs sur l'environnement (tri des déchets organiques, installation de foyers améliorés, construction en matériaux naturels, construction de toilettes sèches, systèmes de récupération de l'eau de pluie etc.). Enfin, à partir du mois d'avril, nous nous concentrerons sur la formation des acteurs du projet.


Vous pourrez suivre les différentes étapes de notre travail sur cette page qui sera régulièrement actualisée.

Bonne lecture!!